CHATGPT EN 2025 : TROP DE NOUVEAUTES, TROP VITE ?

Est-ce que vous aussi vous vous sentez largué ?
Il y a quelques mois à peine, vous étiez bluffé par ChatGPT. Il rédigeait vos mails, trouvait des idées de contenus, résumait vos PDF… Et voilà qu’arrivé en juillet 2025, on vous parle de GPT-4.5, O3 Pro, de Deep Research, de Vision, de Canvas, de tâches, de projets, de connecteurs Dropbox, d’images générées, de GPT’s, de chat vocal…

À un moment donné, il faut être honnête : ça fait trop.
C’est comme si OpenAI avait appuyé sur “accélérer” sans freins. Oui, la technologie progresse. Mais l’usage, lui, régresse pour la majorité des gens.
Et si 2025, c’était l’année où ChatGPT est devenu trop puissant… pour être vraiment utile ?

Le paradoxe de la puissance

Il y a une fracture en train de se créer.

D’un côté, une minorité d’utilisateurs avancés qui automatisent tout : ils connectent GitHub, interrogent des bases de données avec Python dans ChatGPT, créent des assistants ultra-spécialisés.

De l’autre, la majorité des utilisateurs qui, au mieux, posent encore des questions en langage naturel comme en 2023. Et qui, face à la multiplicité des options, ne savent même plus où cliquer.

Même l’interface de ChatGPT commence à ressembler à un cockpit d’avion : choix de modèle, GPTs, Vision, Canvas, Tâches, Projets, Explorateur, Recherche Web, Analyse de fichiers…

Et vous, vous voulez juste “qu’il fasse ce fichu post LinkedIn correctement”.

GPT-4o, 4.1, 4.5, O3, O4mini… sérieusement ?

À l’heure où l’on vous promet une IA plus “humaine”, OpenAI aligne les modèles comme si vous deviez tous les comprendre :

• GPT-4o : le modèle par défaut, multimodal, très bon partout.
• GPT-4.1 : plus précis pour le code, moins bavard, plus chirurgical.
• GPT-4.5 (Orion) : ultra-entraîné, plus naturel, hallucine moins.
• O3 / O4mini : les modèles “agentiques”, capables d’agir seuls.
• O3mini : gratuit, mais déjà très bon pour le raisonnement.

On se croirait dans une gamme de cartes graphiques Nvidia. Pourtant, ici, on parle d’un assistant censé vous simplifier la vie, pas d’un comparatif entre des Tesla.

Pour suivre toutes les sorties et annonces de OpenAI, c’est par ici : sorties de produits et autres News de OpenAI.

Et pourtant, ce n’est pas la performance qui fait la différence. C’est l’expérience. Et là, c’est Google qui donne la leçon.

Quand OpenAI enchaîne les modèles, Google rend l’IA invisible

OpenAI a une stratégie : sortir plus vite, plus fort, plus impressionnant.

Google a une autre stratégie : intégrer doucement. Dans Gmail. Dans Docs. Dans Android. Dans Chrome. Pas besoin d’ouvrir un outil à part.

Résultat : l’IA est déjà là, silencieuse, contextuelle, fluide.

C’est l’ère de l’IA invisible.

Pas besoin d’expliquer ce qu’est Gemini ou où il se trouve. Il complète vos phrases dans un e-mail. Il reformule un paragraphe dans un Google Doc. Il nettoie vos tableaux dans Sheets.

OpenAI fait le show. Google s’installe. Devinez qui gagne la bataille des usages ?

Deep Research : enfin un outil qui justifie l’abonnement

S’il y a bien UNE nouveauté qui a changé la donne cette année, c’est Deep Research.

L’idée : vous posez une question complexe, et ChatGPT fait le boulot de recherche à votre place. Pas juste un résumé Wikipédia, non. Une vraie synthèse structurée, avec sources, références et raisonnement détaillé.

• Pour une veille stratégique ? C’est excellent.
• Pour une étude de marché ? Redoutable.
• Pour un étudiant ? C’est de la triche… mais classe.

On entre ici dans une logique de copilote de recherche. Et pour le coup, on comprend l’intérêt d’un modèle comme O3, capable d’aller chercher, d’exécuter, de raisonner, puis de produire.

Mais encore faut-il que vous sachiez que ça existe… et où cliquer pour l’activer.

Le moment où tout a basculé : l’arrivée des agents autonomes

En avril, OpenAI a franchi un cap avec ses modèles O3 et O4mini. Pour la première fois, ChatGPT peut :

• Lire un fichier
• Lancer une recherche web
• Écrire du code
• Générer une image
• Répondre dans un format structuré

Et surtout : il choisit tout seul quelle action accomplir.

Exemple réel : “Fais-moi un rapport sur les résultats financiers de mon fichier Excel et cherche les données manquantes en ligne.” Il le fait. Tout. En une seule commande.

C’est là qu’on passe d’un chatbot à un véritable assistant numérique agentif.

Mais encore une fois : ça ne sert à rien si la majorité des gens… ne l’utilisent pas.

La fracture s’élargit, les chiffres le prouvent

Un chiffre, tiré d’un rapport BCG, est glaçant : seulement 4 % des entreprises qui utilisent l’IA en tirent un retour sur investissement clair.

Cela veut dire que 96 % des structures investissent… sans comprendre. Sans structurer. Sans s’approprier l’outil.

Même constat côté utilisateurs : 24 modèles sortis depuis 2022. Et la plupart n’en utilisent qu’un ou deux, sans jamais aller plus loin.

L’IA devient un domaine réservé. Elle n’est plus démocratique, elle est polarisée.

Et si le Slow IA était la solution ?

Et si on arrêtait de courir ?

Et si la vraie innovation, ce n’était pas d’essayer chaque nouveauté, mais de :

• Créer un seul GPT ultra utile pour son métier
• Paramétrer 2 tâches quotidiennes dans ChatGPT
• Relier Dropbox ou Notion, une fois, proprement
• Éviter l’effet “shiny toy” et creuser l’existant

C’est ce qu’on appelle la Slow IA : une IA consciente, choisie, structurée. Pas une IA subie.

Parce que l’infobésité ne sert personne. Et qu’il vaut mieux un outil bien maîtrisé qu’un labyrinthe de fonctionnalités jamais utilisées.

Le design va-t-il sauver ChatGPT ?

En juillet, une annonce a surpris tout le monde : Jony Ive, le designer de l’iPhone, rejoint officiellement OpenAI.

Objectif : réinventer l’expérience utilisateur dans l’ère IA.

Ce que ça pourrait donner ?

• Un assistant vocal qui remplace votre smartphone
• Un objet physique propulsé par ChatGPT
• Une interface tactile, vocale, visuelle… mais simple

Bref, remettre l’humain au cœur. Et transformer ChatGPT d’un outil technique… en un compagnon fluide, naturel, presque invisible.

Peut-être le seul moyen pour qu’enfin, l’IA tienne sa promesse initiale : rendre les choses plus simples.

L’IA ne manque pas de puissance, elle manque de lisibilité

En 2025, ChatGPT est plus puissant que jamais. Mais il est devenu trop complexe pour rester accessible.

Alors avant de tester la nouvelle fonctionnalité qui vient de sortir, posez-vous cette question simple :

Qu’est-ce que vous avez réellement automatisé cette année ?

Si la réponse est “pas grand-chose”… ce n’est pas votre faute.

Mais il est temps d’inverser la tendance.

Pour suivre les tendances, construisez votre plan

Vous ne changerez pas la vitesse à laquelle OpenAI innove. Mais vous pouvez changer votre manière de l’aborder.

Vous n’avez pas besoin de tout tester. Vous avez besoin d’un usage clair. Structuré. Personnalisé.

Et si vous ne savez pas par où commencer, voici une piste :

Choisissez un objectif clair : gagner du temps sur une tâche précise
Paramétrez un GPT’s ou une tâche automatisée
Faites-le marcher une semaine. Puis deux. Puis itérez.

Et surtout : ne devenez pas spectateur de la Hype. Devenez acteur de vos usages IA.