LE FUTUR DE CHATGPT : LES ANNONCES DE SAM ALTMAN

Le monde change. Et si vous êtes parent, chercheur, marketeur ou simplement curieux, vous devriez probablement prêter une oreille attentive à ce que Sam Altman, PDG d’OpenAI, a partagé dans le tout premier épisode du podcast officiel de la société.

Entre réflexions personnelles et stratégies colossales, Sam Altman nous ouvre les coulisses d’un monde où l’intelligence artificielle n’est plus seulement un outil. Elle devient un environnement.

ChatGPT et parentalité : quand l’IA devient une nounou du futur

Sam Altman évoque son expérience personnelle avec ChatGPT en tant que jeune parent. Oui, même le PDG d’OpenAI galère à 3h du matin pour comprendre pourquoi son bébé ne dort pas. Et il n’a pas hésité à interroger l’IA à la moindre inquiétude.

Il le dit lui-même : « Je ne sais pas comment j’aurais fait sans ça ». Ce que beaucoup considéraient encore récemment comme un gadget est devenu pour lui un assistant parental permanent, capable de répondre à des questions sur les stades de développement ou de rassurer dans les moments de doute.

Et si c’était là le vrai tournant ? Une IA discrète mais omniprésente, à laquelle nos enfants ne prêteront même plus attention, tant elle fera partie du décor.

Altman insiste : « Ils grandiront dans un monde où l’IA a toujours existé. »

AGI, superintelligence et découvertes scientifiques : où en est-on vraiment ?

L’autre grand sujet abordé par Sam Altamn, c’est l’AGI – l’intelligence artificielle générale. Vous savez, ce moment redouté (ou espéré) où l’IA aura un niveau de raisonnement égal – voire supérieur – à celui de l’humain.

Altman est clair : chaque année, davantage de personnes auront le sentiment que « l’AGI est là ». Mais en réalité, la définition de ce qu’est l’AGI ne cesse de reculer, à mesure que les modèles progressent. Comme une ligne d’horizon qu’on n’atteint jamais vraiment, mais qui façonne toutes les ambitions.

Pour lui, le vrai déclencheur sera une IA capable de faire des découvertes scientifiques de manière autonome. Imaginez une IA qui trouverait un remède ou améliorerait un traitement sans intervention humaine. Ce serait, selon ses mots, « un moment formidable pour le monde ».

Deep Research, Operator : les outils qui changent vraiment la donne

Dans cet entretien, Andrew Mayne confie avoir eu un déclic avec Deep Research, une fonctionnalité lui permettant de déléguer des recherches complexes à une IA qui suit les liens, recoupe les sources et génère des synthèses plus pertinentes que n’importe quel stagiaire de Sciences Po.

Sam Altman enchaîne : il cite un autodidacte qui l’utilise pour apprendre tous les jours sur des sujets variés et se créer des rapports de synthèse ultra-poussés. Ce n’est plus un fantasme de science-fiction : l’IA devient un levier pour les curieux insatiables.

Et pour ceux qui débutent : comment bien utiliser ChatGPT ?

Même chose avec Operator, cette interface capable d’effectuer des actions sur ordinateur comme un assistant. Certains y ont vu leur première vraie « expérience AGI » : une IA qui ouvre des fenêtres, navigue sur un site, automatise des tâches comme un humain… mais sans pause-café.

GPT-5, 5.1, 5.2 : faut-il encore nommer les modèles ?

Question récurrente dans la communauté tech : à quand GPT-5 ? Selon Altman, ce sera probablement pour cet été. Mais il nuance : aujourd’hui, les modèles évoluent sans cesse, au point qu’on ne sait plus vraiment quand démarre une nouvelle version.

Faut-il nommer chaque itération ? Faut-il passer à un système de versions type « 5.1 », « 5.2 » comme les logiciels ? Ou garder une approche plus fluide comme avec GPT-4o ?

Altman n’a pas encore tranché, mais il en est sûr : les mises à jour doivent être claires pour les utilisateurs.

Pour l’heure, si ça vous est difficile de faire un choix entre les différents modèles, vous pouvez jeter un oeil à cette vidéo :

L’ombre de la publicité plane… mais OpenAI résiste (pour l’instant)

Et la pub dans tout ça ? C’est la question : verra-t-on un jour des réponses sponsorisées dans ChatGPT ?
Altman reste prudent. Il aime certains formats d’annonces (il avoue avoir acheté des produits via des pubs Instagram), mais il rejette l’idée que la sortie d’un LLM puisse être influencée par des intérêts commerciaux.

« Si on modifie le flux de réponse en fonction de qui paie, ce serait catastrophique pour la confiance », dit-il. Mais il laisse la porte ouverte à des systèmes d’affiliation discrets ou à des suggestions en marge du contenu.

En clair : pas de Google bis prévu… mais on garde un œil dessus.

Mémoire, vie privée et le procès du New York Times

L’un des sujets sensibles de l’épisode concerne la mémoire contextuelle de ChatGPT. Altman confesse que c’est aujourd’hui sa fonctionnalité préférée. Pouvoir poser une question sans tout réexpliquer, et recevoir une réponse qui tient compte de votre style de vie, de vos préférences, de vos projets… c’est un vrai game changer.

Mais cela soulève des questions sur la vie privée. Et le procès du New York Times contre OpenAI relance le débat. Le média exige la conservation des historiques utilisateurs au-delà des 30 jours actuels.

La réponse d’OpenAI est ferme : non. Sam Altman s’y oppose frontalement, invoquant la protection des données personnelles comme un pilier incontournable de l’IA responsable. Pour lui, ce procès doit « accélérer une prise de conscience globale » sur la nécessité de protéger les utilisateurs.

Une autre affaire concernant Sam Altman :

Project Stargate : un nom de science-fiction pour un projet très réel

C’est peut-être le passage le plus impressionnant de l’interview. Altman lève le voile sur Stargate, un projet pharaonique destiné à résoudre le principal frein au développement des IA : la puissance de calcul.

Objectif : construire une infrastructure mondiale capable de multiplier par 10, puis par 100, la puissance disponible.

Le chiffre évoqué ? 500 milliards de dollars. Oui, vous avez bien lu. C’est plus que le PIB de certains pays.
Le but : démocratiser l’intelligence artificielle à grande échelle et en faire une ressource aussi abondante que l’eau ou l’électricité.

La première implantation ? Abilene, Texas. Une giga-structure en construction, où des milliers de GPU vont tourner à plein régime. Et demain ? Le monde entier pourrait accueillir ces centres, là où l’énergie est disponible.

L’énergie : le carburant de l’IA

Et justement, l’énergie. Sam Altman n’élude pas le sujet. Il faut de plus en plus d’électricité pour alimenter l’IA.

Selon lui, il faut mobiliser toutes les sources disponibles : solaire, gaz, nucléaire classique, et bien sûr fusion à long terme.

Ce n’est pas qu’un enjeu technologique, c’est une révolution énergétique et géopolitique. Car désormais, la donnée et la capacité à la traiter deviennent un bien stratégique.

OpenAI et le hardware : bientôt un assistant à porter sur soi ?

Dernière bombe larguée dans l’épisode : OpenAI travaille sur un dispositif physique, en collaboration avec Jony Ive, l’ancien designer d’Apple.

Altman ne dévoile rien (pas même s’il le porte déjà sur lui), mais il tease un appareil « ultra qualitatif », pensé pour un monde où l’IA n’est plus un outil mais un compagnon de route.

Un assistant capable d’écouter une réunion, de comprendre les préférences de son utilisateur, de gérer le partage d’informations selon les destinataires. Une révolution à la fois technique, sociale et cognitive.

Quel conseil IA donner à un jeune de 25 ans (ou 45) aujourd’hui ?

Pour conclure, Andrew Mayne demande à Sam Altman quel conseil il donnerait à un jeune de 25 ans.

La réponse fuse : « Apprenez à utiliser l’IA. »

Les ressources IA de Ludo

L’époque où on vous disait d’apprendre à coder est révolue. Aujourd’hui, ce sont les outils d’IA qui dictent les nouveaux usages. Et demain ? Il y aura encore autre chose. Ce que vous devez développer, selon lui, ce sont des compétences humaines durables : résilience, adaptabilité, créativité, intelligence sociale.

Et pour les plus âgés ? Même combat : utilisez ces outils, non pas pour tout changer, mais pour augmenter vos capacités.

Ce premier épisode du podcast OpenAI n’est pas une simple conversation. C’est une fenêtre sur un monde en mutation rapide. Un monde où chaque mise à jour d’un modèle d’IA peut changer des millions de vies, influencer des secteurs entiers, redessiner nos manières de penser, de travailler, d’apprendre.

Et vous, où en êtes-vous ? Êtes-vous déjà en train d’automatiser votre veille ? De créer vos propres GPT ? D’explorer des outils comme Deep Research ou Operator ? Ou en êtes-vous encore à observer le train passer ?

Vous voulez prendre le train en marchant et vous former rapidement ? Lisez ceci :

Car le message est clair : l’IA est déjà là. Elle façonne le présent. Et ceux qui apprennent à la comprendre, à l’utiliser, à dialoguer avec elle… auront toujours une longueur d’avance.

Pour retrouver l’Interview en version longue et originale, c’est par ici :
Sam Altman on AGI, GPT-5, and what’s next — the OpenAI Podcast Ep. 1